Message Personnel
Ce matin là suivait une nuit sans sommeil
(Lumineux, vaste et pâle, à l'image des monts).
A ses bras s'enroulaient quelques lambeaux de draps.
Interdite et figée, comme le sont les chats,
Regardant, l'oeil distrait, un morceau d'horizon,
Elle était, eût-on dit, sur le point du réveil.
Jamais nul n'entrevit visage plus rêveur
Egal à ceux des Faunes et Nymphes de la nuit.
Peut-être était-ce un jour recouvert d'éclats d'or
Exclusif aux faiseurs d'aventures et de contes?
Nul ne put deviner, ne voyant pas sa main
Scellée passionnément tout autour de son coeur
En quelle douce étreinte y dormaient ses secrets.
Absorbée en des songes aux senteurs inconnues,
Versant sur ses visions des mutismes sans nombre,
On eût dit qu'elle aimait! Et elle aimait sans doute...
Une nuit sans sommeil, c'est aimer à tout rompre
Sans la faux de l'Aurore pour vous prendre aux nues.
ISobel
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