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Terezin, Terezin, c'est le camp le plus modeeeerne

16 Novembre 2007 , Rédigé par ISobel Publié dans #Curiosités


TerezinMap.jpg

Une discussion avec mon cher et tendre et irremplaçable Helvète convalescent, une association d'idées complètement incongrue mettant en scène les oeuvres déroutantes de Hans Bellmer, la découverte du succès constant des élèves de mon ancien lycée au Concours de la Résistance et de la Déportation et voilà que mon esprit s'en est allé en République Tchèque, du côté de la ville de Theresienstadt, plus connue sous le nom de

Terezin


Désolée de m'apesantir sur cette période sombre de l'Histoire, les fées et les ravissants coeurs inconstants reprendront bientôt leurs droits ici, mais il demeure des sujets que l'on ne peut pas anéantir par une ellipse.
 
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la ville de Terezin fut transformée en ghetto, puis en camp de concentration. Elle accueillit près de 140000 personnes, pour la plupart d'origine juive. Plus de la moitié des détenus n'y demeurèrent que peu de temps, en transit, avant de partir pour le camp d'extérmination d'Auschwitz-Birkenau.

Seuls 4000 d'entre eux survécurent.
 
Terezin eût un rôle un peu à part dans la grande entreprise Nazie de déshumanisation massive. Contrairement à une quinzaine d'autres camps de concentration et à la demi-douzaine de camps d'extermination existats, Terezin reçut pour mission de servir de lieu d'accueil pour les investigations de la Croix-Rouge.
 
Les Nazis, tenant par-dessus tout à dissimuler aux organismes internationaux l'horrible réalité de leurs procédés d''assainissement' de l'Europe, utilisèrent Terezin comme bouclier contre leurs enquêtes, allant même jusqu'à entreprendre des travaux d'embellissement des lieux avant leur arrivée. Dans ce but, des terrains de jeux étaient construits pour les enfants, des spectacles étaient organisés, les travaux forcés interrompus et on allait jusqu'à 'trier' ceux des déportés qui, ayant meilleure figure que les autres, pouvaient être 'montrés' aux autorités étrangères de passage.
 
Pour cela, Terezin devint, de façon aussi paradoxale que malsaine, un des rares lieux où le fourmillement artistique, intense, était encouragé par la propagande Nazie. Un film y fût même tourné, supposé montrer le 'bon traitement' réservé aux Juifs qui disparaissaient petit à petit de toutes les rues d'Europe.
Rien de bien surprenant en somme de la part de ceux qui poussaient le vice jusqu'à déguiser les arrivées de gaz des chambres d'extermination en pommeau de douche...

 

 
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