A moi!
A cette cathédrale aux murs blancs et poreux
En laquelle l'écho tant de fois répété
N'est plus autant le son que des notes frappées
A grands coups de massue en ses corps caverneux.
A cette cathédrale, immense et minuscule
Aux nefs escamotables, aux reliefs compressibles,
Aux pleins d'air et d'encens aisément extractibles
Et dont les pieux conforts sont des bords qu'on recule.
A cette cathédrale au silencieux vacarme
Aux incessants tumultes, aux mutismes glaciaux
A ses verbes pensés et mués en vitraux
Aux icônes embuées qui se condensent en larmes.
A cette cathédrale, à ses bancs surpeuplés
Sur lesquels une horde de multiples fois
S'agglutine et s'agite, sollicite et s'en va
La laissant en ses larges volumes esseulés.
A cette cathédrale aux fastes orthodoxes
A ses lignes cassées -qui demeurent des lignes;
A ces lignes mêlées qu'elle transforme en signes.
A cette cathédrale et à ses paradoxes.
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